Groupe H

Groupe H

- Tunisie
- Arabie Saoudite
- Espagne
- Ukraine

Matchs


Mercredi 14 juin 2006

Espagne - Ukraine à 15h00
Tunisie - Arabie Saoudite à 18h00


Lundi 19 juin 2006

Espagne - Tunisie à 18h00
Arabie Saoudite - Ukraine à 21h00


Vendredi 23 juin 2006

Arabie Saoudite - Espagne à 16h00
Ukraine - Tunisie à 16h00

Espagne - Ukraine 4-0 (2-0)

Les buts ont été inscrits par Xavi Alonso (13e), David Villa (17e, 48e sur penalty) et Fernando Torres (81e).

Sami Al Jaber, l'homme aux quatre participations en coupe du monde

Quelqu'un peut me dire pourquoi Fabregas a mis "Cesc" sur son maillot... Je sais que c'est son prénom mais....

Arabie Saoudite-Ukraine (0-4)

En terrassant l’Arabie Saoudite (4-0), l’Ukraine s’est remise sur les bons rails dans cette compétition. L’horizon des huitièmes est désormais dégagé pour la bande à Blokhine.



Dures ont été les accusations du sélectionneur ukrainien envers ses joueurs après la déconvenue contre l’Espagne. Visiblement, ses propos semblent avoir agi comme un électrochoc. Autant les ukrainiens ont paru émoussés et dépassés lors du premier match, autant aujourd’hui ils ont été impeccables et irréprochables dans tous les compartiments du jeu. La lourdeur du score reflète parfaitement leur supériorité sur une sélection saoudienne pâlichonne et sans véritable fonds de jeu.

Les ukrainiens ont démarré le match tambour battant, imposant une pression dès les premiers instants. Paniqués, les asiatiques ont du coup, concédé deux corners assez naïvement. Si le premier a été sans conséquence, le second, lui, a été décisif. Magnifiquement tiré par Maxim Kalinichenko, il a été repris par Andriy Rusol. Le ballon a filé entre les jambes de Zaïd, qui, vu la vitesse de l’action, ne pouvait absolument rien. Une entame rêvée pour les européens. Le match n’était encore qu’à son commencement c’est donc tout naturellement que ces derniers ont décidé de continuer leurs assauts et de défendre assez haut. Après quelques tentatives dérisoires de ses coéquipiers, Sergey Rebrov, l’alter ego de Shevchenko, a pris les choses en main en décochant une frappe audacieuse de plus d’une trentaine de mètres. Bien que très fuyante elle aurait pu être stoppée mais le malheureux Zaid a glissé sur ses appuis et s’est fait battre à nouveau. Avec un peu de chance mais assez logiquement, l’Ukraine est entrée aux vestiaires avec deux buts d’avance.

Paqueta se serait bien passé d’un autre coup de massue au début de la seconde mi-temps, mais que faire devant le talent de Super Sheva. Sur un centre millimétré de Kalinischenko, l’ancien rossonero s’est montré le plus prompt à reprendre le ballon de la tête et le dévier astucieusement dans les cages saoudiennes. 3 à 0, il restait 45 minutes à jouer mais le doute était déjà levé sur l’issue de la partie. La victoire aurait eu un goût amer pour les hommes de Blokhine s’il n’y avait pas eu une quatrième réalisation. Shevchenko, en bon capitaine, s’est chargé de rendre la politesse à l’excellent Kalinischenko en lui faisant le don d’une jolie passe. N’ayant plus qu'à conclure, celui qui a été élu homme du match s’est montré sans pitié envers le pauvre gardien adverse. Quatre à zéro. Score final.

Le probant succès de l’Ukraine laisse dubitatif. Est-ce indicatif de la force de cette équipe ou bien de la faiblesse chronique de son adversaire ? Qui vivra verra.

Arabie Saoudite-Ukraine 0-4
Buts : Andriy Rusol (4e), Serhiy Rebrov (36e), Andriy Shevchenko (46e), Maxim Kalinichenko (84e)

L'Espagne finit le travail



Déjà qualifiée, l'Espagne s'est assurée la première place du groupe H en s'imposant devant l'Arabie Saoudite (1-0) vendredi. Un but de Juanito a suffi au bonheur d'une Seleccion remaniée qui retrouvera le deuxième du groupe G en 8e de finale.

ESPAGNE - ARABIE SAOUDITE : 1-0
But : Juanito (36e)

L'Espagne a envoyé un message : Il va falloir la prendre au sérieux. Après ses deux premiers succès, Luis Aragonés avait décidé de remanier complètement son équipe contre l'Arabie Saoudite. Avec pas moins de six débutants en Coupe du monde sur le terrain au coup d'envoi, le sélectionneur espagnol avait décidé de reposer ses titulaires et de tester ses remplaçants. Et "El Abuelo" n'a pas été déçu du comportement de ses joueurs.



Dominateurs dès le début de ce troisième match, les Espagnols n'ont jamais été vraiment inquiétés. Luis Aragonés possède une belle réserve de joueurs pour jouer son jeu de passe très exigeant. S'il avait un doute, il sait désormais qu'il pourra compter sur son banc pour apporter un peu de fraicheur dans son système très exigeant en 4-3-3. Une chose est sûre : avec cette génération, l'Espagne peut écrire une page de son histoire en Coupe du monde.

Première période : L'Espagne déroule

Dès les premières minutes de la rencontre, les Espagnols montrent leur qualité. Ils ont la maitrise du match mais ne cherchent pas à emballer le match. Le rythme est peu soutenu et les coéquipiers de Raul semblent s'en contenter. Au fur et à mesure, ils vont tester les qualités de Zaïd, le gardien saoudien. Après une action trop personnelle de Raul (12e), Joaquin place une première frappe de 20 mètres plein axe qui passe au-dessus (15e). Au fil des minutes, l'Espagne monte en puissance tranquillement.

Alors que l'Arabie Saoudite n'est rentrée qu'une seule fois dans la surface en première période (40e), les occasions se multiplient pour les Ibériques. Sur un beau tir de Reyes, Zaïd est obligé de faire un bel arrêt pour sauver les siens (18e). Dix minutes plus tard, Albelda puis Joaquin tentent également leurs chances de loin mais le portier saoudien a la main ferme et dégage en corner. La belle période de Zaïd ne va pas durer. Sur un coup franc placé à gauche, Reyes dépose le ballon sur la tête de Juanito. Zaïd est pris de vitesse et ne peut qu'aller chercher le cuir dans ses filets. Malgré une belle reprise de Reyes sur un centre de Joaquin (44e), le score en reste là à la pause.

Seconde période :Les Saoudiens se réveillent

Dès le retour des vestiaires, les Espagnols vont poursuivre leur promenade de santé. Ils sont sereins et jouent sans précipitation. Les coéquipiers de David Villa, rentré à la mi-temps à la place de Raul, font tourner le ballon avant d'accélérer pour faire la différence. Grâce à ce jeu posé, Reyes se procure une première occasion à la suite d'un beau jeu en triangle mais sa frappe passe à côté (47e). Peu de temps après, Zaïd est encore obligé de s'employer sur une frappe d'Antonio Lopez à la suite d'un bon travail de Villa (49e).

Très en vue, Joaquin est omniprésent sur le front de l'attaque espagnole. Les joueurs de Luis Aragones s'appuient sur l'explosivité de David Villa pour faire la différence mais Zaïd est toujours impeccable sur des tentatives de l'attaquant de Valence et Joaquin (59e, 61e). Les Espagnols tombent dans la facilité. Ils arrivent trop tranquillement dans la dernière zone et manquent de concentration dans le dernier geste. Les Saoudiens profitent d'une baisse de régime adverse pour se montrer enfin dangereux mais Sulimani (70e) et Masaad, qui manque l'immanquable (89e), n'arrivent pas a tromper la vigilance de Cañizares. Après cette victoire bien maitrisée, les Espagnols attendent désormais la France ou la Suisse ou la Corée pour un beau choc en huitième de finale.

L'HOMME DU MATCH : Joaquin (Espagne)



Joaquin a illuminé de son talent le stade du Fritz-Walter Stadion. Omniprésent du début à la fin de la rencontre, le milieu de terrain du Betis Séville a démontré qu'il était peut être plus qu'un remplaçant. Multipliant les centres et les percées, il a dynamisé le jeu des Espagnols. Avec 59 ballons joués pour 5 perdus, l'Espagnol a démontré qu'il pourrait apporter beacoup dans les prochains matches.

LA DECLA : Luis Aragones (sélectionneur de l'Espagne)

"Il y a eu de tout dans ce match, mais plus de choses négatives que positives. Nous avons été à la merci de l'adversaire. Il n'y a pas d'excuses quand vous ne courrez pas comme l'équipe d'en face. En seconde période ils ont été meilleurs que nous. Cette équipe d'Arabie saoudite m'a plu mais je la connaissais déjà. Nous ne les avons pas pressés devant. Ils auraient pu gagner. Je suis content d'avoir obtenu neuf points. Maintenant le Mondial commence avec les 8e de finale. Peu importe qui nous allons affronter (Suisse, Corée du Sud ou France). Ce sont trois équipes très dangereuses et il faudra beaucoup lutter."

L'Ukraine sans forcer



Sans être géniale, l'Ukraine s'est qualifiée pour les 8e de finale en condamnant la Tunisie (1-0), réduite à dix pendant 45 minutes. Pour leur première participation, les hommes d'Oleg Blokhine ont su se hisser au niveau du Mondial après avoir débuté par une lourde défaite face à l'Espagne (0-4).

UKRAINE - TUNISIE : 1-0
But : Shevchenko (70e, sp.)

Première période : Jaziri abandonne ses partenaires

L'Ukraine avait besoin d'un nul. Elle a failli l'être avant de s'imposer sans panache. Contrairement à la Tunisie qui avait absolument d'une victoire pour espérer se qualifier, les Ukrainiens entament la rencontre prudemment mais profitent d'une mauvaise passe de Jaïdi pour créer le danger par l'inévitable Shevchenko (3e). Dans l'obligation de marquer pour s'imposer, l'équipe de Roger Lemerre évolue toutefois avec Ziad Jaziri comme seul attaquant.



Le Troyen s'illustre de mauvaise manière en se laissant tomber dans la surface mais l'arbitre Carlo Amarilla ne tombe pas lui dans le panneau et sanctionne logiquement Jaziri d'un carton jaune (8e). Son coéquipier Chedli retrouve lui des vertus de jeu plus louable avec une frappe de demi-volée du gauche de plus de 20 mètres (14e), tout comme Namouchi sur un coup franc de 25 mètres, cadré mais pas assez puissant (19e).

Dominée mais pas inquiétée, l'Ukraine joue en contre. Tymoschuk finit par percer la défense tunisienne sur le côté gauche et oblige Boumnijel à une superbe parade (22e) mais les occasions de buts restent rares dans cette première période (six tirs en tout). Juste avant la mi-temps, tout se bouscule avec une frappe de Shelayev pour un nouvel arrêt de Boumnijel. Mais sur cette action, c'est surtout l'expulsion de Jaziri qui retient l'attention. L'attaquant tunisien récolte un second carton jaune pour un tacle inutile et doit abandonner ses partenaires pour toute la seconde période (45e)

Seconde période : Shevchenko en chafouin



A la reprise, les Aigles de Carthage se ruent à l'attaque sans compter et passent essentiellement sur le côté droit grâce aux offensives tranchantes de son meilleur joueur, Hatem Trabelsi (49e). Namouchi tente lui sa chance de loin (51e) avant qu'Ayari n'obtienne un coup franc idéalement placé à l'entrée de la surface (65e). Le défenseur de Samsunspor enroule bien sa frappe mais le mur ukrainien dévie le ballon de la main sans que l'arbitre ne sourcille. Sur le corner qui suit, Bouazizi se jette en vain (66e).

Quasiment dans la foulée, l'arbitre se montre plus souple avec Shevshenko qui s'écroule dans la surface tunisienne pour une faute peu évidente d'Haggui (69e). Le futur joueur de Chelsea prend Boumnijel à contre-pied sans problème sur penalty (1-0, 70e). La mission des hommes de Lemerre s'annonce alors plus qu'impossible avec désormais deux buts à inscrire en vingt minutes, le tout à dix contre onze pour LA qualification.

D'autant plus que les actions les plus dangereuses sont du côté des Ukrainiens et de Voronin. En fin de rencontre, l'attaquant du Bayer Leverkusen se procure deux occasions nets de but mais à chaque fois, Boumnijel s'impose pour l'honneur (89e, 93e). L'Ukraine se qualifie donc sans gloire en huitième de finale. Mais pour une première participation, on peut dire qu'Oleg Blokhine aura réussi son pari.

L'HOMME DU MATCH : Shevchenko
Le capitaine de l'Ukraine n'a certainement pas fourni contre la Tunisie la meilleure prestation de sa carrière mais il a su se montrer efficace dans cette rencontre peu emballante. Shevchenko a joué 53 ballons joués pour seulement sept perdus. Il s'est rapidement mis en action dans ce match avant de se montrer plus discret jusqu'à l'obtention du penalty à vingt minutes de la fin. Sans trembler, Shevchenko en a profité pour inscrire son trentième but en sélection, qualifiant ainsi son équipe et condamnant les derniers espoirs tunisiens.

Équipe MJ V N P Bp Bc Pts
1. Espagne 3 3 0 0 8 1 9
2. Ukraine 3 2 0 1 5 4 6
3. Tunisie 3 0 1 2 3 6 1
4. Arabie Saoudite 3 0 1 2 2 7 1