ARABIE SAOUDITE

ARABIE SAOUDITE

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Les Saoudiens souffrent mais survivent

L’Arabie Saoudite s’est facilement qualifiée pour sa quatrième phase finale consécutive de Coupe du Monde de la FIFA. Auteurs d’une très bonne série de 12 matches éliminatoires sans défaite, les Saoudiens se sont même payé le luxe de s’imposer à deux reprises contre la République de Corée, demi-finaliste de l’épreuve en 2002. Après une promenade de santé en phase préliminaire marquée par six victoires en six rencontres face à l’Indonésie, au Sri Lanka et au Turkménistan, le onze saoudien ne s'est pourtant pas enflammé : c’est au dernier tour que les choses sérieuses ont vraiment commencé. Mission accomplie.

Février 2005, premier match du Groupe A, les hommes de la péninsule obtiennent un bon nul en Ouzbékistan (1-1). L’expérimenté attaquant Sami Al Jaber signe à cette occasion son grand retour en sélection nationale en inscrivant le but de son équipe. A Dammam, le mois suivant, les blanc et vert s’imposent 2-0 face à la République de Corée ; un résultat qui redonne le moral à une équipe saoudienne très décevante lors de la Coupe d’Asie AFC 2004, qu’elle avait quittée dès le premier tour. Puis c’est sur une victoire 3-0 à domicile contre l’Ouzbékistan que l’Arabie Saoudite décroche son billet pour l’Allemagne le 8 juin dernier. Cerise sur le gâteau : les Saoudiens l’emportent à Séoul deux mois plus tard sur un but de Mohamed Al Anbar (0-1).

Champions d’Asie à trois reprises, en 1984, 1988 et 1996, les Fils du Désert finissent par convaincre les autorités saoudiennes d’introduire le professionnalisme dans le Royaume. Pari gagné : le pays décroche sa première participation à une Coupe du Monde de la FIFA à l’occasion d’Etats-Unis 94. Pour une entrée en matière, les Saoudiens font très bonne figure en battant le Maroc et la Belgique ; deux victoires qui leur ouvrent les portes des huitièmes de finale, où ils s’inclineront face à la Suède. Ces débuts très prometteurs resteront malheureusement sans suite. Lors de France 98 et de Corée/Japon 2002, les joueurs saoudiens repartiront avec un nul et cinq défaites en six rencontres.

Après le mauvais parcours en Coupe d’Asie, l’ancien international argentin Gabriel Calderon succède au Néerlandais Gerard van der Lem à la tête de la sélection nationale. Sa première mission consiste à redonner confiance à une équipe en plein doute. Puis Calderon impose un style de jeu basé sur l’attaque qui ne tarde pas à séduire ses employeurs. Après Jorge Solari en 1994, l'ancien attaquant du PSG est en passe de devenir le deuxième Argentin à conduire une sélection saoudienne en phase finale de la Coupe du Monde de la FIFA.

Son équipe présente un savant mélange de jeunesse et d’expérience, à l’image de son duo d’attaque composé d’Al Jaber, 34 ans, et de Yasser Al Qahtani, de dix ans son cadet mais déjà le joueur le plus cher du pays depuis que le club d’Al Hilal a déboursé 10 millions de dollars pour s’offrir ses services. Calderon est d'ailleurs à l’origine du retour en sélection d’Al Jaber, l’avant-centre vedette qui avait mis un terme à sa carrière internationale après le 8-0 infligé par l’Allemagne à Sapporo en 2002. Déjà présent aux Etats-Unis en 1994, ce vieux briscard n’a pas failli à sa réputation en inscrivant trois buts lors du dernier tour de la compétition préliminaire.

Les 23 sélectionnés de Paqueta

Gardiens de but : Mohammad al-Deayea (Al-Hilal), Mabrouk Zayed (Al-Ittihad), Mohammad Khouja (Al-Shabab)

Défenseurs : Ahmad al-Doukhi (Al-Ittihad), Redha Takar (Al-Ittihad), Hamad al-Montashari (Al-Ittihad), Ahmad al-Bahri (Al-Ittifak), Mohammad Masaad (Al-Ahli), Nayef al-Kadhi (Al-Ahli), Hussein Abdul Ghani (Al-Ahli), Abdul Aziz al-Khathran (Al-Hilal)

Milieux de terrain : Saoud Kariri (Al-Ittihad), Mohammad Nour (Al-Ittihad), Mohammad Amin (Al-Ittihad), Khaled Aziz (Al-Hilal), Omar al-Ghamdi (Al-Hilal), Nawaf al-Temyat (Al-Hilal), Mohammad al-Shalhoub (Al-Hilal)

Attaquants : Sami al-Jaber (Al-Hilal), Yasser al-Qahtani (Al-Hilal), Mohammad al-Anbar (Al-Hilal), Saad al-Harthi (Al-Nasr), Malek Maath (Al-Ahli).