8e: Italie - Australie

Italie-Australie (preview)

Niveau palmarès, le football italien et à des années lumières de l’australien. La différence se verra-t-elle cet après-midi à Kaisersalutern, au moment où la tant prestigieuse Squadra Azzura défiera les méconnus Socceroos ? Rien n’est moins sûr.



Huitièmes de finale (A Kaiserslautern, lundi 26 juin à 17 heures)
Contre vents et marrées, la sélection italienne a mine de rien réussi son entrée en Coupe du Monde alors que tout est réuni pour qu’elle échoue et trébuche au premier obstacle. Depuis plusieurs semaines, le scandale des matches arrangés ne cesse de ronger le football transalpin et à chaque nouvel rebondissement des accusations insalubres ternissent encore un peu plus les plus grandes institutions footballistiques de ce pays. Un contexte loin d’être favorisant pour une sélection nationale appelée à retrouver ses lettres de noblesse. Néanmoins, avec du courage, de la hargne et une grande solidarité, Cannavaro et ses coéquipiers sont déjà venu à bout de leur plus grand rival, à savoir l’hostilité ambiante dans laquelle ils se trouvaient et qui perturbaient considérablement leur préparation. La principale interrogation désormais est : parviendront-ils à aller au bout ? En d’autres termes, sauront-ils être aussi forts psychologiquement lorsque physiquement et techniquement ils seront mis à rude épreuve. Lippi est persuadé que ça ne peut qu’être le cas, précisant qu’une fois la machine azzuri lancée elle ne peut plus être stoppée. En cens, la rencontre face à l’Australie nous sera riche d’enseignements. Favoris, les Italiens devront faire face à la pression alors que leur adversaire n’a absolument rien à perdre. De plus, le défenseur central Alessandro Nesta devra faire faux bond aux siens et quand on sait toute la quiétude qu’il dégage de part sa seule présence, on peut supposer que la défense ne sera plus aussi sereine, pour ne pas dire solide.
L’Australie est en ébullition depuis quelques jours. Jamais auparavant on a constaté une telle ferveur pour le football dans un pays réputé pour son orgueilleux amour envers le Cricket et le Rugby. Preuve que tout est possible, les Ossies s’émerveillent désormais aussi pour le ballon rond et ce depuis que 23 de ses représentants ont débarqué en Allemagne pour disputer le Mondial. Faut dire, que Viduka, Cahill et Kewell et consorts ont tout fait pour séduire leurs millions de compatriotes. Au-delà de leur qualification en huitièmes de finale de cette compétition, ils se sont surtout distingués par un état d’esprit de guerriers auquel les leurs ne pouvaient rester insensibles. Quelle est donc l’explication de ce réveil soudain des Socceroos ? On a beau y réfléchir soigneusement, on en revient toujours à la même réponse : Guus Hiddink, le chevronné technicien néerlandais pour qui le mot « miracle » n’a plus aucun secret.

Tête à tête :
L’Italie n’a jamais affronté l’Australie en match international.
Côté italien :
• La Squadra connaît en ce moment sa plus longue série d’invincibilité depuis 1939. Contre l’Australie, elle essayera de porter à 22 le nombre de matches consécutifs sans défaites qu’elle a entamé après le revers concédé en Slovénie (0-1), le 9 octobre 2004. En Allemagne, elle prend part à sa seizième Coupe du Monde. Elle y a gagné trois par le passé (1934, 1938 et 1982). Elle a aussi remporté le Championnat d’Europe des Nations en 1968. L’Italie est, avec l’Angleterre, la seule nation européenne à avoir remporté plus de distinctions mondiales que continentales.
• Avant 2002 et le débâcle contre la Corée du Sud, l’Italie n’a été éliminée en phase à élimination directe d’un Mondial que par le Brésil, la France ou l’Argentine. La dernière fois qu’elle a été sortie après 90 minutes de jeu seulement c’était en 1986. Depuis, elle a été victime de trois malheureuses séries de tirs au but (1990, 1994 et 1998) et aussi un cruel but en or (en 2002).
• Daniele de Rossi est suspendu pour ce match et éventuellement pour les quarts et les demi-finales. Francesco Totti n’est qu’à un seul avertissement des plus sanctionnés des joueurs en Coupe du Monde, qui en comptent cinq. Les joueurs en question sont Matthaus (Allemagne), Pope (Etats-Unis), Cafu (Brésil) et Simic (Croatie). Le carton rouge de De Rossi est le sixième d’un joueur transalpin dans la plus prestigieuse des compétitions. Le record est détenu par le Brésil et l’Argentine (9 expulsés).
• Filippo Inzaghi et Marco Materazzi sont devenus respectivement deuxième et troisième plus vieux buteurs italiens en Coupe du Monde. Le but de Materazzi face à la République Tchèque a d’ailleurs été son premier sous le maillot national.
Côté australien :
• L’équipe australienne dispute en ce moment son deuxième Mondial. Lors du premier, en 1970, elle avait terminé dernière de son Groupe de premier tour.
• Aucune sélection n’avait réussi à marquer trois buts lors des sept dernières minutes d’un match de Coupe du Monde avant que l’Australie ne le fasse face au Japon. Le sélectionneur Guus Hiddink n’a connu que quatre défaites en 17 matches du tournoi suprême. En 2002, il était en charge de la Corée du Sud et en huitièmes de finale sa sélection avait déjà éliminé l’Italie sur un but en or. Connaîtra-t-il le même destin cette année ?
• Brett Emerton est suspendu pour ce match. Zeljko Kalac (Milan AC), Marco Bresciano et Vince Grella (both Parma) évoluent tous au sein d’un club italien.
• Scott Chipperfield honorera sa 50ème sélection aujourd’hui s’il joue contre l’Italie.
Infos diverses :
o L’ancien attaquant italien Christian Vieri a grandi à Sydney. Son frère Massimiliano a, quant à lui, porté les couleurs de la sélection nationale australienne.
o Le sélectionneur de l’Australie, Guus Hiddink prend part à sa troisième Coupe du Monde. En 1998 avec la Hollande, puis en 2002 avec la Corée du Sud il avait terminé à la quatrième place.

Interview Ennio Morricone



Ennio Morricone, compositeur et chef d’orchestre

Il a signé la musique d'un grand nombre de films parmi les plus importants de ces cinquante dernières années et a collaboré avec des cinéastes à la renommée mondiale, comme Sergio Leone, Pour une poignée de dollars (1964), Le Bon, la brute et le truand (1966); Roland Joffré Mission (1986) ; Brian de Palma, Les Incorruptibles (1987) ; Pedro Almodóvar, Attache-moi ! (1989) ; Oliver Stone U-turn (1997).

Le célèbre compositeur italien fait le bilan des matchs disputés jusqu’à maintenant par l’Italie et fait part à FIFAworldcup.com de son souhait de voir des joueurs plus en forme.

Que pensez-vous du match de l’Italie ?
Le match d’hier n’est pas ce que l’Italie a fait de mieux. Les joueurs n’ont pas tous été à la hauteur de l’enjeu. Ce n’est pas pour critiquer Lippi, mais qui a marqué ? Les joueurs qu’il avait relégués sur le banc ! Si je comprends bien, les joueurs en forme sont ceux qui font banquette. Drôle de stratégie ! Le seul, présent à tous les matchs, à nous avoir montré quelque chose c’est Buffon. Il est toujours là où il faut, quand il faut. La seule fois où il a été pris en défaut c’est sur le but de Zaccardo, qui marque contre son camp dans la rencontre avec les Etats-Unis. Là, Buffon n’y pouvait rien. Dans un tournoi de cette importance, la tension est très forte et cette expérience malheureuse a durement affecté l’équipe. Hormis cet épisode malheureux, on n’a pas encore pris de buts, grâce à Buffon. Notre prestation contre le Ghana était meilleure. Iaquinta a réussi à exploiter une erreur de Kuffour, il a contourné le gardien et a envoyé le ballon dans la cage vide. Hier, il s’est produit un peu la même chose quand Inzaghi est parti à la limite du hors-jeu pour marquer le second but.
Tout ça pour dire que, jusqu’à présent, nous avons eu de la chance, en dehors de ce but face aux Etats-Unis. Espérons que ça continue comme ça. Je n’ai manqué aucun match de l’équipe d’Italie. Dommage pour le prochain : il est programmé pour 16 heures et moi je suis pris pour un enregistrement.

Qui sont les virtuoses de l’équipe italienne ?
Les virtuoses de l’équipe italienne… En premier Buffon. Puis Cannavaro, Pirlo et aussi Totti, qui n’est pourtant pas encore au mieux, et ça se voit. Les buteurs Gilardino et Toni n’arrivent pas à marquer : c’est incompréhensible. Toni a fait un championnat extraordinaire. L’année dernière c’était Gilardino, acheté par le Milan pour les mêmes raisons. Alors, comment se fait-il que ces deux-là n’arrivent pas à marquer dans cette compétition ? On a fait entrer Iaquinta et il a marqué !
Des virtuoses, il y en a aussi dans l’entrejeu. Camoranesi, d’habitude si bon, n’a rien montré hier. Perrotta, lui, a été excellent contre le Ghana. Mais les virtuoses proprement dits, les techniciens, ce sont Camoranesi, Totti et Zambrotta. Quant à De Rossi, même si ça me fait mal de le dire, puisque je suis de la Roma, il a tout faux dans cette Coupe du Monde. Donner un coup pareil, c’est inadmissible. Il m’a profondément déçu.

Jusqu’où voyez-vous l’Italie dans cette Coupe du Monde de la FIFA ?
Eh bien, l’Australie… on va l’avaler ! Même si on dit les Australiens très techniques. Si on va en finale, on retrouvera le Brésil, et alors, franchement, je ne craindrai pas plus le Brésil que le Ghana, qui a sorti un grand match contre nous. Le Brésil ne joue pas si bien que ça. Même s’ils marquent à chaque match, les Brésiliens ont des problèmes en attaque car ils font jouer ensemble Ronaldinho, Ronaldo, Adriano et Kaka. Comment peut-on aligner quatre attaquants comme ça ? Ils se marchent dessus !

De toutes les Coupes du Monde de la FIFA, quelle est celle qui vous a le plus marqué ?
Sans conteste celle que nous avons gagnée en 1982, en Espagne. Je m’en souviens très bien. Après le premier match, tout le monde dénigrait l’Italie, qui avait fait 0-0. Mais on peut toujours rater un match. Ce qui compte, c’est la suite. Je me souviens encore de la joie provoquée par la victoire finale. Une autre rencontre qui m’a marqué c’est Italie – Allemagne 1970, conclue sur un score de 4-3. Je sautais sur mon fauteuil. Même ma femme, d’ordinaire si calme, ne tenait pas en place. Ce jour-là, il ne fallait pas être cardiaque ! Quand je suis seul chez moi et que je regarde un match, je crie et je gesticule, comme si j’étais au stade !


Activité
Compositeur

Votre équipe ?
La Roma !

Votre site web
Ennio Morricone

Le match de Coupe du Monde de la FIFA que vous auriez voulu jouer ?
Italie - Brésil, celui de 1982, quand l’Italie a remporté la Coupe du Monde avec Bearzot comme entraîneur.

Interview Renzo Rosso



Renzo Rosso, président-fondateur de Diesel


Né en 1955 au nord-est de l'Italie, diplômé à vingt ans, il se lance d'emblée dans la conception de vêtements. En 1978, il forme le Genius Group avec d'autres fabricants et crée la marque Diesel. Sept ans plus tard, il en prend le contrôle en rachetant à ses partenaires les 100 % de la firme au Mohican. Passionné, idéaliste, Renzo a pour habitude de dire : "Diesel, ce n'est pas ma société, c'est ma vie".

Qu'avez-vous pensé de ce match ?
C'est toujours bien de gagner, mais quelle tension ! Il faut dire qu'ils ont très mal joué, je ne comprends pas que notre sélectionneur fasse confiance à des joueurs qui sont à 70 %. On ne peut pas risquer de perdre la Coupe du Monde pour avoir donné un blanc-seing à certains. Ce sont les meilleurs qui doivent être sur la pelouse. Totti n'y est pas du tout et pourtant il a joué, Camoranesi est à côté du sujet. Mettons plutôt Del Piero, qui est en forme. Avec deux pointes, on peut le faire rentrer sans souci. Au moins, notre jeu sera fluide et on prendra du plaisir.
Regardez Pippo, qui est entré avec l'envie de jouer. A chaque fois, il est au bon endroit au bon moment. Toujours à la limite du hors-jeu, et l'action continue. Faire deux matches avec ce Iaquinta ! OK, il a marqué un but, mais il n'a pas sa place en équipe nationale. Bref, je suis un peu déçu car on n'a pas encore un beau jeu, mais content qu'on ait franchi ce premier tour. En tant qu'Italien, c'est, de toute façon, un vrai motif de fierté.

La pression était devant la télé ou sur le terrain ?
Je réagissais comme si j'étais sur la pelouse : à chaque ballon, à chaque contre, j'avais l'impression d'être là, avec mes jambes, à recevoir des coups. Je vis les matchs de manière très intense, comme contre les Etats-Unis. C'était tellement fort en termes d'émotions que, même si on n'a pas bien joué, j'étais à fond dedans.
Et puis, j'ai été extrêmement déçu par la très vilaine faute de De Rossi. On devrait donner des cours de savoir-vivre. De Rossi avait fait la même chose en amical contre la Suisse. Il avait filé un grand coup de pied dans un adversaire alors que l'autre était au sol. Si j'avais été le patron de la Squadra azzurra, je l'aurais renvoyé chez lui, ne serait-ce que pour instaurer un peu de discipline. N'oublions pas que Totti a craché sur un adversaire lors du dernier Euro. Ces petites crasses à l'italienne, le monde (car moi, je suis un citoyen du monde) en a marre. Il faut un peu plus de dignité et de professionnalisme.
L’Italie est un pays fantastique ; voyez la mode, notre créativité, tout ce qu'on invente. Si l'autre partie de la Botte se comportait correctement, ce pays serait vraiment le numéro un au monde.

Et ce soir, l'Italie a été numéro un ?
Oui, de notre groupe ! Ça fait plaisir de continuer. Je pense qu'on a de sérieuses chances d'arriver en finale contre l'Argentine ou le Brésil, car ce sont les deux équipes qui pratiquent le plus beau football. L’Argentine a quelque chose en plus, mais sur le papier, le Brésil a les meilleurs joueurs du monde. Des virtuoses. Pour moi qui suis supporter du Milan AC, ce serait fabuleux d'avoir un Italie - Brésil, ou même un Italie - Argentine. Il y aurait du spectacle !

Quelles sont les équipes qui vous ont le plus séduit ?
Je trouve que l'Espagne assure. Je suis aussi un grand fan du Ghana. C'est incroyable qu'il se soit qualifié ! J'ai beaucoup d'estime pour l'Afrique, comme Bono. On la protège et on veut tendre la main à ce magnifique continent. Cette équipe est le symbole de l'Afrique. Au fond de mon cœur – et de celui de tout le monde, j'imagine – il y a aussi une place pour eux ! C'est une formation qui a moins d'atouts défensifs, qui est plus fragile. Comme pour David contre Goliath, le petit a la cote.

Quels sont les joueurs qui ont le plus brillé sur le terrain ?
Pirlo est incroyable, c'est le meilleur Italien de cette Coupe du Monde. J'ai aussi bien aimé le numéro 15 de la République tchèque, Baros. Il est très fort. Les deux attaquants américains ont été très bons.
Ce soir, après l'entrée de Pippo Inzaghi, on espère que lui et Gilardino vont occuper les avant-postes, avec Gattuso et Pirlo juste derrière : un quadrilatère, un 2-2 qui se trouve les yeux fermés. Ils peuvent faire des trucs magnifiques, mais on peut y associer Del Piero car il joue dans le même registre. Del Piero et Inzaghi pourraient faire des choses qu'aucun autre tandem ne réussirait à faire dans les autres sélections.

Supporter de :
Milan AC

Un message à faire passer, un site à promouvoir ?
Concernant le foot, j'aimerais que les responsables changent. Il faut des gens capables de transmettre les valeurs du sport, avec derrière des entreprises et des individus pour pousser.

Votre site Web personnel ?
www.diesel.com/

Vos projets, présents et futurs ?
Gagner le championnat avec mon équipe, le Bassano Virtus football club (c'est l'équipe de l'endroit où je vis, dans le Nord de l'Italie).

Le plus beau match que vous ayez jamais vu ?
Milan - Steaua Bucarest en finale de la Ligue des champions, en 1989.

Le tout premier match de Coupe du Monde de la FIFA auquel vous ayez assisté ? Votre premier souvenir ou premier grand joueur dans l'histoire du tournoi ?
Ma première idole, c'est Gianni Rivera, et ma première Coupe du Monde, qui m'a rendu fou, Angleterre 1966 !

Le match de Coupe du Monde de la FIFA que vous auriez aimé jouer/voir ?
Italie - Brésil, en 1982, avec une passe décisive de moi-même sur le but de la victoire.

Votre pronostic pour Allemagne 2006 ?
Italie - Argentine en finale.

L'Italie sur la ligne



Réduite à dix face à l'Australie, l'Italie s'est qualifiée sur le fil pour les quarts de finale de la Coupe du monde grâce à un penalty généreux accordé dans les arrêts de jeu (1-0). Les Australiens pourront regretter de ne pas avoir bougé les Transalpins en seconde période.

ITALIE - AUSTRALIE : 1-0
But : Totti (90+4, sp)

Guus Hiddink n'a plus la main. Quatre ans après avoir réussi l'exploit de sortir l'Italie avec la Corée du Sud, le technicien batave a dû baisser pavillon face à la Squadra Azzurra. A l'italienne, les Transalpins ont pris leur revanche sur le sort. De manière cruelle pour des Australiens qui auront disputé quasiment la moitié du match en supériorité numérique. Mais pour avoir craint l'Italie et sa réputation, les Aussies sont finalement tombés sur un penalty de dernière seconde, sifflé alors que tout le monde avait la tête à la prolongation. Dans l'affaire, l'Italie a glané son ticket pour les quarts. Elle a également gagné trente minutes de repos supplémentaires. Loin d'être superflus alors que les choses sérieuses vont bientôt commencer.

Première période : L'Australie part bien

Pour leur première apparition en huitièmes de finale de la Coupe du monde, les Australiens se montrent nullement impressionnés, ni par l'événement, ni par l'Italie. Et les Aussies prennent la direction des opérations. Privés - volontairement - du ballon, les Transalpins n'en sont pas moins dangereux. Sur un premier centre ajusté de Del Piero, Toni reprend de la tête aux six mètres mais ne trouve pas le cadre (3e). Ce même Toni est à la réception d'une longue ouverture de Pirlo. D'un pivot, il se remet en position de frappe et trouve un Schwarzer bien inspiré sur sa route (22e).

Pour voir Gigi Buffon à l'oeuvre, il faut patienter jusqu'à la demi-heure de jeu et une reprise de Chipperfield. Sorti de sa défense, l'Aussie reprend du droit et force le portier de la Juventus à se coucher (30e). Il n'aura plus rien à faire en première période. Mark Schwarzer ne sera plus inquiété non plus. Jusqu'à la pause, les deux équipes campent sur leurs positions. L'Australie continue de faire le jeu. Les Italiens jouent long et en contres. Si le score reste à 0-0 au coup de sifflet de M. Medina Cantalejo, les Transalpins semblent sur la bonne voie.

Seconde période : Totti venge Materazzi



Malheureusement pour les triples champions du monde, une décision plus que discutable coupe leur élan au retour des vestiaires. Auteur d'un tacle illicite sur Bresciano, Materazzi reçoit un carton rouge direct (51e). Dur et même injuste puisque l'Interiste n'était pas en position de dernier défenseur. Marcello Lippi est alors obligé de faire sortir Luca Toni et de lancer Andrea Barzagli dans l'arène de Kaiserslautern (55e). Quatre ans après le cauchemar coréen, les Italiens sont en train de plonger dans un songe très sombre.

A neuf derrière et le seul Iaquinta balayant le front, la Squadra Azzurra ne visite que rarement la surface de réparation océanienne. Mis à part une frappe de Chipperfield sur laquelle Buffon répond une nouvelle fois présent (58e), les hommes de Guus Hiddink sont guère plus dangereux. Manque d'ambition ou crainte du contre fatal ? Qu'importe. Le résultat est le même. Et l'entrée de Francesco Totti à la place d'Alessandro Del Piero (75e) n'est pas pour rassurer les troupes australiennes. Finalement, et au bout de l'ennui, les deux équipes semblent s'en remettre à la prolongation.

Pourtant, sur une dernière poussée, Fabio Grosso prend son couloir gauche, repique dans la surface et vient se heurter à Lucas Neill. L'arbitre n'hésite pas et s'offre un penalty à l'Italie. Entré en jeu moins de vingt minutes auparavant, Totti se prépare, s'élance et trompe Schwarzer d'une frappe croisée (1-0, 93e). Marcello Lippi et compagnie exultent. L'Italie est aux anges. Et surtout en quarts de finale où la Squadra Azzurra affrontera le vainqueur de Suisse-Ukraine. L'expérience sera une nouvelle fois du côté des Italiens...

L'HOMME DU MATCH : Fabio Cannavaro (Italie)

Capitaine courageux d'une équipe d'Italie qui a souffert avant de faire la différence, Fabio Cannavaro a été impérial en défense centrale. Même lorsque Marco Materazzi a été expulsé, le joueur de la Juventus Turin s'est montré intraitable et n'a laissé que peu d'espaces à Mark Viduka et compagnie. Pour preuve, ses statistiques personnelles sont impeccables : 37 ballons joués pour une seule perte de balle et 8 récupérations.

LA DECLA: Marcello Lippi (Italie): "Nous ne craignions pas d'être éliminés. Nous savions qu'il y avait toujours la possibilité de jouer la prolongation ou d'arriver aux tirs au but. Nous n'avions pas peur de l'Australie. Mais les Australiens ont joué avec beaucoup de coeur. Nous avons eu la maîtrise en première période au cours de laquelle nous avons eu quelques occasions. En seconde mi-temps, à 10 contre 11, c'était plus dur pour nous. Materazzi m'a dit que le carton rouge était un peu sévère. Mais nous sommes passés et je suis très heureux.

Merci Nassim, j'étais droit en train de le faire aussi! MDRR

Sinon match très très très tendu... putain, j'ai jamais vu autant de tension... le pénalty, quelle délivrance! C'était trop beau!

Ceux qui diront qu'il n'y a pas pénalty, je répondrai qu'il n'y a pas expulsion... expulsion qui nous a fait passer d'une position dominante à une position de dominé...

Voilà, FORZA ITALIA!! J'espère qu'ils nous feront moins souffrir en quart...

Position dominante et ensuite dominé... on peut pas comparer une expulsion à un but quand même.

Ok, l'Italie a grillé ses jokers. Et elle risque d'en voir de toutes les couleurs pour la suite.

Gany a écrit:

on peut pas comparer une expulsion à un but quand même.

Ok, l'Italie a grillé ses jokers. Et elle risque d'en voir de toutes les couleurs pour la suite.

Oui, tu as raison, mais peut définitivement pas comparé la perte d'un joueur pendant 1 mi-temps à un pénalty sifflé! Le carton rouge est bcp plus grave et oblige l'équipe à se défendre 10x plus!


MDR, on m'a dit Italie-Ukraine 0 à 18... 18 buts de Shevchenko...
Je sais pas où tu vois qu'on a grillé tout nos jockr, t'as vu notre effectif??

Un pénalty à ce moment et si injustifié, c'est dur à avaler. D'autre part, on a beau perdre un jouer c'est pas dit que l'equipe perd.

Jokers chance dont je parlais.

Pour moi, il y a bel et bien faute, peut-être faut à discussion, mais faute, il y a. Donc, il n'y a rien d'injustifié.

Tu perd un joueur, tu changes toute ta tactique...
Tu reçois un but, c'est surmontable mais difficile...
Pour moi, c'est du pareille au même!
A 10 contre 11, on allait pas se créer un million d'occaz!!

Bon, je vous mets en ligne l'action du but au ralenti pour vous montrer qu'il y a effectivement pénalty:

Italie-Australie où il y a effectivement pénalty!

En tout cas, ce pénalty fait jazzer... En Thaïlande, un supporter thaï pour l'Italie a tué par coup de couteau un supporter thaï australien parce que celui-ci lui a dit que ce pénalty était volé... La police a dit que les deux gars était fin rond...